Le marketing de réseau, une économie numérique plus puissante que Google

Par , Le 19 février 2019 (Temps de lecture estimé : 7 min)

Ce mois-ci, j’ai accueilli une stagiaire, Pauline, au sein de l’Aetherium. Elle n’a donc pas échappé à ce qui est devenu une règle : comme pour ses prédécesseurs, je lui ai donc laissé les clés du blog le temps d’un article.

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Nous passons en moyenne 55 minutes par jour rien que sur Facebook. Et si les particuliers envisageaient d’utiliser ce temps pour développer une activité professionnelle complémentaire, dans l’une des plus grosses industries au monde, via les réseaux sociaux ?

Né dans les années 40 aux États-Unis, le MLM (Multi-level marketing = vente multiniveau) ou marketing de réseau ne cesse de se développer. Il vous est forcément arrivé de recommander à vos proches un film, ou un restaurant. Le marketing réseau c’est ça, sauf que la personne est rémunérée pour conseiller le consommateur et pour relayer l’information. C’est un service à domicile qui se développe très rapidement aujourd’hui.

Avec 178 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017, le MLM se place devant la société Google et est la troisième puissance économique mondiale devant les industries du disque, du film, des jeux vidéos et des produits Bio.

Le MLM, un travail à part entière

Le MLM est un système commercial permettant à une entreprise de vendre directement ses produits à ses clients, sans intermédiaire de commerce (pas de diffusion publicitaire) grâce à des distributeurs. Il existe dans cette vente trois façons de vendre les produits ou des services :

  • La vente au détail : le consommateur se rend dans un magasin
  • La vente directe : les produits sont présentés et vendus au consommateur à domicile, lors d’une réunion
  • Le marketing de réseau : qui est la moins bien perçue et comprise, souvent identifiée à une arnaque

Le MLM est bien un métier, puisqu’un distributeur est déclaré en tant qu’entrepreneur individuel et est donc reconnu par l’état avec un statut de vendeur à domicile indépendant. Cette personne est payée pour faire la promotion de la marque ainsi que des produits ou services vendus via le bouche-à-oreille. Celui-ci reçoit alors des commissions sur ses propres ventes, mais également sur les ventes générées par les membres de son équipe qu’il aura recrutés et formés ce qui, à long terme, génère un revenu récurrent. Le MLM  est donc une méthode très différente du modèle traditionnel de vente directe.

La réussite n’est pas liée à la hiérarchie, mais est basée sur la compétence, l’envie et les résultats du distributeur. En 2017, plus de 100 millions de personnes travaillaient en tant que networker (individu disposant d’un réseau professionnel sur des réseaux sociaux très étendus et ayant un objectif), soit 27% de plus qu’en 2013. La France figure dans le top 10 et représente 3 % de la répartition de l’activité du MLM à l’international. Les premiers étant sans surprise les États-Unis avec 19 %.

Comment le MLM a-t-il pris le virage du numérique pour s’accroître ?

Jusqu’à présent, nous connaissions le MLM à travers les réunions à domicile et la distribution de cartes de visite ou de flyers. Cette technique appelée « le terrain » est toujours utilisée et reste très importante pour le développement de l’activité d’une personne. Cependant, ce réseau reste trop restreint et s’épuise rapidement, car les personnes touchées sont simplement notre entourage, notre village ou notre ville tout au plus.

C’est là que le numérique entre en jeu !

Il y a plusieurs décennies qu’il était impossible de présenter une opportunité sans bouger de chez soi, à travers le monde entier, sans frais de déplacement ou de location de salle. Depuis l’essor du web, les réseaux sociaux en particulier, le MLM vit ces 10 dernières années une croissance exponentielle.

Nous sommes 78% en France à disposer de profils sur les médias sociaux pour accroître notre visibilité et pour atteindre nos objectifs. En effet, ces médias sont très interactifs et participatifs. Il suffit qu’un internaute découvre un produit, un service ou une personne qui l’intéresse, pour qu’il en informe aussitôt toute sa communauté. Le potentiel des réseaux sociaux est donc énorme pour les entreprises qui veulent développer leur base de clients, leur image de marque et leur chiffre d’affaires. L’atout majeur des réseaux est aussi la possibilité d’influencer un panel de gens en fonction de leurs intérêts, mais sans avoir le sentiment d’être guidés. Il permet aussi de pouvoir montrer plus facilement le fait que le distributeur utilise réellement au quotidien les produits qu’il vend. Ce métier peut se comparer au rôle d’influenceur qui se développe actuellement beaucoup sur Instagram et YouTube. Les personnes s’identifient plus facilement à la personnalité que le distributeur dégage et au contenu qu’il montre aux internautes, ce qui les poussent souvent à observer de loin.

Les acteurs du MLM ont compris qu’Internet était la meilleure opportunité pour le service de distribution et ainsi de faire connaître les marques à travers le monde via les réseaux qui sont devenus viraux dans le domaine du numérique. Cela reste tout de même moins efficace qu’un face-à-face, mais c’est le meilleur moyen de se créer des listes de prospects pour atteindre plus de personnes en peu de temps. Les prospects qui s’y trouvent sont d’ailleurs plus qualifiés que ceux que l’on peut voir dans les systèmes traditionnels.

Ces deux techniques se complètent, car ce ne sont pas les mêmes personnes qui sont ciblées. Et pour les chanceux qui parlent plus d’une langue, c’est l’occasion d’atteindre un maximum de cibles et de vendre à travers la planète, en seulement quelques clics. Cela peut passer par une boutique en ligne au nom du distributeur, par exemple. Le MLM existe dans tous les domaines. En voici quelques exemples concrets : Charlott’ lingerie ; It Works (bien-etre et minceur) ; Choconat ; Croq’& Co (Croquettes pour animaux) ; Younique (Maquillage) ; MWR Life (Voyages) ; Légendes gourmandes (Confiseries) et bien d’autres.

L’exemple de BeFreelancr

Même l’univers du service a commencé à s’y mettre. Un bon exemple est celui de BeFreelancr. Loin d’être une plateforme de freelance comme les autres, l’idée ici est finalement de créer son propre système d’affiliation. Sans aucun abonnement préalable, l’utilisateur va pouvoir proposer ses propres services, avec ses options et ses délais. Ainsi, grâce à son lien affilié, l’utilisateur pourra toucher des commissions sur tous ses filleuls : 20% sur tous les achats de ses filleuls, 2% sur toutes les ventes de ses filleuls et 2% sur toutes les recommandations de ses filleuls (s’ils font eux aussi de l’affiliation). Si le fait de toucher seulement 50 % de ses propres ventes peut être rédhibitoire au début, c’est pour financer le système d’affiliation en n’oubliant pas que comme tout MLM, les petits ruisseaux font les grandes rivières. C’est donc à force d’amener du monde à s’inscrire sur la plateforme que vous serez gagnant. Pour en savoir plus, ça se passe par là (et aucun lien d’affiliation ne se cache dans cet article ).

En conclusion

L’existence du MLM remonte donc de l’époque de nos grands-parents. La plupart d’entre nous pension que ce système était révolu, mais pas du tout. Bien au contraire. Les entreprises pratiquant le marketing de réseau ont bien compris l’enjeu du numérique, son développement massif, et en ont donc profité pour pouvoir toucher encore plus d’individus et ainsi poursuivre leur développement. D’ailleurs, dans le monde de la pub, les marques dépenseraient déjà plus d’argent pour de la publicité en ligne que pour de la publicité à la télévision, selon les résultats d’une enquête menée par Zenith.

Pour aller plus loin :

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Pauline BODIN

Je suis actuellement étudiante en première année de Communication visuelle, à la MJM de Rennes.

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